"Où ça ?"
"Au lac Abattoir".
"OK, r'venez pas trop tard".
Avec notre chaudière de graisse Crisco de 5 livres, nous partions heureux pour aller aux bleuets.
Photo: Archives La Presse |
Nous les ramassions à la main pour remplir d'abord notre videux, souvent une petite canisse, parfois une vieille tasse en granit. Lorsqu'il était plein, nous le vidions dans notre chaudière en tôle, d'où son nom de videux !
Photo: www.bmccanada.com |
Nos mères n'aimaient pas beaucoup les ramassages malpropres ce qui voulait dire qu'il ne devait pas y avoir de feuilles ou de bleuets pas mûrs dans notre chaudière. C'était souvent pour cette raison qu'elles n'aimaient pas acheter ceux cueillis avec des peignes au Lac Saint-Jean.
Peigne à bleuets - circa 1900 Source: Musée de la civilisation |
Source: www.bmccanada.com |
Nos talles de bleuets préférées étaient celles du lac Abattoir.
Certains de mes amis de l'autre bord de la track allaient à la côte de ski ou au terrain d'aviation mais c'était trop loin pour nous. Le lac Abattoir nous convenait parfaitement et nous ne risquions pas d'y rencontrer un ours, ce qui n'est pas un détail anodin...
Sur le chemin du retour, il n'était pas rare que des mères de famille sortaient sur la galerie avant de leur maison pour nous demander si nos bleuets étaient à vendre... 25 cents pour ta chaudière ! Nous résistions à ces offres, trop contents de faire plaisir d'abord aux nôtres.
Photo: André Mercier Affichage original sur La Tuque, des gens, des lieux, des époques |
Certains de mes amis de l'autre bord de la track allaient à la côte de ski ou au terrain d'aviation mais c'était trop loin pour nous. Le lac Abattoir nous convenait parfaitement et nous ne risquions pas d'y rencontrer un ours, ce qui n'est pas un détail anodin...
Source: L'Écho de La Tuque |
Sur le chemin du retour, il n'était pas rare que des mères de famille sortaient sur la galerie avant de leur maison pour nous demander si nos bleuets étaient à vendre... 25 cents pour ta chaudière ! Nous résistions à ces offres, trop contents de faire plaisir d'abord aux nôtres.
L'an dernier, le panier de 11 livres de bleuets sauvages du Lac Saint-Jean se vendait 75$ au marché Jean-Talon !