Au coeur de l'Autre bord du lac - 1943

Au coeur de l'Autre bord du lac - 1943
Source: BAnQ - détail d'une carte postale 1943 - numérisation Gaston Gravel

samedi 12 septembre 2015

Les Boutet

Lors du recensement en 1921,  David Boutet (36 ans) habite au 36 rue Saint-Honoré (aujourd'hui le 346) avec sa femme Emma Fiset (33 ans) et leurs trois fils:  Liboire qui a 5 ans, Léo qui en a 3 et Jean-Laurent qui est âgé d'un an à peine.   David Boutet est propriétaire de sa maison et déclare qu'il est foreman à la Brown.


La petite maison bleue du 36 rue Saint-Honoré (aujourd'hui le 346)
Source:  Google Maps

David Boutet et Emma Fiset auront d'autres enfants après le recensement de 1921:  Albert, Wellie, Léonie et Laurence.

Trois des enfants de David et Emma Boutet habiteront l'Autre bord du lac:  Léo, Jean-Laurent et Léonie.

Léo se mariera avec Rita Patry et ils auront cinq enfants:  Andrée, Alain, Joanne, Manon et Lyne.  La  famille s'établira au 359 de la rue Saint-Augustin.

Son fils Alain, qui était mon ami, avait un arc en fibre de verre de 20 livres de pression avec laquelle nous pouvions, à tour de rôle, tirer nos flèches jusque dans la porte en bois de l'école Saint-Michel sur la butte du même nom.  À partir de l'avant de la maison des Boutet sur la rue Saint-Augustin, ce qui fait très exactement 170 mètres... ÉNORME... pour un arc à 20 livres de pression et une capacité à évaluer le danger de tuer quelqu'un à peu près nulle !


La maison de la famille de Léo Boutet
au 359 rue Saint-Augustin

Détail d'une photo de l'école Saint-Michel
prise par Louise lelou Houde en 1969
déjà publiée sur la page Je viens de... I come from La Tuque


170 mètres...
Source:  Google Maps

Léonie, quant à elle, se mariera avec Charles-Henri Jean et ils auront trois enfants:  Denis, Michel et Ginette.  Ils habiteront une grande maison au 284 de la rue Saint-Michel.

Source:  Google Maps

Charles-Henri Jean
Source:  L'Écho de La Tuque et Haut-Saint-Maurice
Michel était aussi mon copain.  Il était blond comme ce n'est pas possible, ce qui lui avait valu de personnifier le petit Saint-Jean-Baptiste dans la parade du 24 juin 1961, l'année même du cinquantième anniversaire de la ville alors que moi, avec mes cheveux roux...

Son grand-père, David Boutet, avait un chalet au lac Brochet où mes parents et ceux de Jean-Jacqui avaient aussi le leur.  Tous les étés, Michel Jean, Jean-Jacqui Boutet, Daniel Trépanier et moi, nous nous retrouvions sur le quai du chalet des Boutet pour y pêcher des barbottes incroyables.

Chalet d'Aurèle Auger, voisin de celui de David Boutet
 et de celui de Jean-Laurent Boutet
Source:  archives Michel Jutras
Jean-Laurent se mariera avec Irène Boivin, ils habiteront la maison paternelle de la rue Saint-Honoré et auront ensemble un fils, Jean-Jacqui, et adopteront un garçon du nom de Claude Boivin.

Jean-Jacqui, qui était un peu plus jeune que moi mais dont l'énergie compensait largement ses quelques années en moins, était le seul gars du coin à pouvoir replier complètement son pouce contre son poignet, ce qui nous impressionnait bien sûr mais fascinait encore plus les filles du quartier.

Pendant toutes ces années, sans que nous le sachions, se développait chez Jean-Jacqui un talent de comédien hors du commun.

Jean-Jacqui Boutet
Source:  www.ectq.com

Jean-Jacqui est entré au conservatoire d'art dramatique de Québec en septembre 1973.  Aussitôt diplômé, il fonde avec ses amis le théâtre de la Bordée à Québec.  Jean-Jacqui a fait 31 mises en scène et joué au-delà de 125 rôles au théâtre, notamment Falstaff, Le malade imaginaire, Léopold dans À toi pour toujours ta Marie-Lou, Aimable dans La femme du boulanger et bien d'autres.  Il reçoit le Prix Paul-Hébert en 1987 et le Prix des abonnés du Trident en 1991.   En 2011, il jouait au Centre national des Arts à Ottawa, dans la pièce de Wajdi Mouawad, «TEMPS›.



Même si nous restions sur des rues différentes, nous nous rencontrions toujours au pied de la côte Saint-Michel quand venait le temps de former les équipes de softball après souper.  Ça descendait des  rues Saint-Honoré, Saint-Paul, Saint-Michel et Brown, ça arrivait des rues Saint-Augustin et Saint-Louis et finalement, nous étions assez nombreux, en incluant les filles, pour faire deux équipes.  Nous avions de vieilles balles de softball récupérées au stade de la rue Desbiens et des battes que nos pères avaient taillées dans des épinettes grosses comme le bras... de vraies mailloches !







3 commentaires:

  1. super le fun Michel ces souvenirs de notre jeune temps , j'adore xx

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  2. Merci Michel... une autre chronique fort intéressante et toujours tout aussi bien documentée... à quand une chronique sur les Marcotte de la rue St-Honoré (je crois)...

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  3. vraiment, vraiment de beaux souvenirs, merci

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